[Ombre]Asumi Minamoto [Validée]

Physique :

"Honnêtement, je dois vraiment suivre cet interrogatoire minable et qui franchement ne sert à rien ! Je déteste raconter ma vie, j'aime pas user de ma salive pour rien. Quoi ? Mon physique ! Non, mais le pervers, tu veux une droite en pleine face ! T'as pas intérêt à me toucher ! Approche ta main et elle sera brisée en un rien de temps !

Ah ! Je préfère ça. Sage sinon pas de susucre. Bon, comme tu le vois, mes cheveux sont de couleur brun, ils ont une bonne longueur, mais je préfère les attacher à l'aide d'une pince à cheveux. Cela me permet de ne pas me prendre la tête à cause des mèches qui virevoltent par-ci par-là, ça fait trop le film style romance à dormir debout.

Mes yeux, eux, sont rouges. Ouais, je sais c'est un peu bizarre, mais ça met une petite touche de je ne sais quoi bien utile pour moi. Qu'importe ce que je fais, les autres auront toujours la trouille lorsqu'ils me regardent droit dans les yeux. Du coup, on baisse le regard et on trace sa route quand on me voit. Le rouge me représente parfaitement : Passionné, courageuse, tonique et... Hein ? Amour ? Non, mais ça va pas, y a pas d'amour dans ce monde, seulement la loi du plus fort qui existe. Les sentiments, c'est une faiblesse !

Sinon, j'ai un physique plutôt banale. Il n'y a rien de percutant en me regardant. Ouais, j'admets, j'ai pas un physique ingrat. J'ai eu de la chance à ma naissance, mais ça, c'est dans mes gênes, t'as pas encore croisé ma mère. Quoi que peut-être oui. Elle est assez populaire dans votre milieu. Lequel ? Mystère pervers !

Mon poids ? C'est quoi cette question ! TIENS !!!! Celle-là tu l'as pas volé ! Non mais depuis quand on pose ce genre de question hors cabinet médical !"

D'un bond, Asumi se lève bien trop exaspéré par la conduite débile de cet homme qui lui a posé déjà trop de questions. Là, elle avait besoin d'une pause bien mérité. On peut dire que la demoiselle a fait un effort surhumain pour dire autant de phrase dans ce type de conversation que d'habitude elle évite la plupart du temps. La porte reste grande ouverte, on peut voir un homme à terre, assommé par le coup qu'Asumi lui a porté. Plusieurs têtes se tournèrent vers elle avec un air presque choqué sur le visage tandis que d'autre l'évitait tout simplement.

Caractère :

Une heure plus tard, peut-être plus, on ne sait pas en faite. Asumi revient avec un air plus détendu, mais vraiment très légèrement. Parce que l'idée de continuer cet interrogatoire ne lui plaît guère. L'homme qui assit à cette table en bois de forme rectangulaire se crispe à son entrée. Un bandage entourait sa tête. Honnêtement, par moment, son métier n'était vraiment pas facile. Pourquoi fallait-il qu'il ait été choisi pour questionner cette furie ! Il préférerait se trouver dans une prison de haute sécurité plutôt que dans cette minuscule pièce.

"Bon ! On n'en était où ? Ah oui, mon caractère c'est ça."

Un hochement de tête effrayé fut la réponse à la question d'Asumi

"Bien. Mon caractère est un peu compliqué à comprendre. Je suis bien loin de toutes ces filles qui espèrent qu'un prince charmant viendront à leur secours ou encore qu'un chevalier chevauchant son blanc destrier viendrait à leur aide pour quérir comme récompense un baiser. Beurk ! Rien que d'imaginer cela, ça me donne des frissons et des hauts le coeur.

J'ai dû apprendre très tôt à être indépendante. La vie est fait d'évènement qu'on ne peut pas forcément contrôler et qui nous oblige à mûrir très vite. Ma mère ? Morte ? Non, elle vit toujours dans son monde qu'elle croit parfait, mais moi j'ai pu me sauver à temps après avoir fait face à une réalité bien plus lourde encore.

J'ai mes propres règles, mes propres façons de faire. Je suis un être libre qui ne supporte pas l'autorité. Je n'aime pas qu'on me dit de faire ceci ou cela ou encore de marcher droit, de ne pas aller à gauche ou droite. J'ai besoin de faire mes propres choix et si je dois me casser la gueule et bien tant pis, j'aurais au moins eu et vu ce que je souhaitais plutôt que de le contourner et de perdre ainsi une expérience qui forge encore plus mon caractère.

Je peux paraître dur, détaché, franche, trop directe et cinglante, mais je ne sais pas comment être autrement en faite. J'ai trop changé pour retourner à ce que j'étais avant et entre nous, il est hors de question que je régresse sur ce point ! Je tremble encore en me rappelant du caractère vraiment... Honte et pourrie que j'avais dans le sens où j'étais faible et sans défense."

*Le caractère typique des Cœurs d'or dont la fragilité séduisent les Saints pour mieux les martyriser ensuite pensa-t-elle intérieurement.*

"J'imagine que je suis intimidante et impulsive, c'est vrai, je l'avoue et c'est pas tout. Je suis bourré d'un tas de défaut. Tête de mule, hargneuse, bagarreuse, flemmarde et j'en passe. En faite, je montre plus souvent mes mauvais côtés que les meilleurs. Mais j'ai constaté au fil de ma vie que les bons ne sont jamais récompensés comme il se doit. Ces derniers sont considérés comme faible, qu'on peut facilement manipuler et sont toujours injustement violenté pour x ou y raisons. Par moment, elles sont si stupide que l'être humain me donne envie de vomir lorsque je constate à quel point il a régressé niveau mental.

Je le conçois. Je ne suis pas mieux parce que je suis du genre à frapper et à poser des questions ensuite, mais c'est dans ce genre de milieu que j'ai grandi. La seule once d'amour que j'ai eu, c'était et je l'avoue ma mère, mais aussi mon maître et c'est tout. Les amis sont aussi rare qu'une pluie d'or, mon maître me disait souvent que le meilleur ami de l'homme, c'est le porte-monnaie lorsqu'il est plein. Un philosophe hein !

Sinon mes qualités et bien euh... Je n'aime pas vraiment les dire. J'ai beau être méchante, mais j'ai un bon fond que je ne montre jamais. Je suis loyal et je peux facilement être touché par quelqu'un à cause d'une sensibilité plus ou moins grande, mais ma fierté est si grande que j'arrive à cacher cela. Je peux être loyal et respecter quelqu'un qui a su me prouver que je pouvais éprouver ce sentiment. La confiance est un long chemin semé d'embûches comme le disait mon maître et il a raison.

Amoureuse ? Non, je ne l'ai jamais été. J'éprouve une trop grande tendresse envers la liberté pour me laisser posséder par quelqu'un. Je ne fais que prendre du bon temps, mais entre nous, j'ai même pas le temps et encore moins l'envie pour ça.

Il y a tellement de rage en moi que je dois constamment la libérer dans les entraînements et les combats. J'avoue prendre un être humain comme un punch ball n'est pas vraiment honorable, mais on fait avec ce qu'on a sous la main.

Je te trouve vachement calme toi ! Où sont passé tes blagues foireuses et tes questions perverses ? Ce calme n'est pas dérangeant, il me ressource à vrai dire. Ah le calme, une chose que j'aime par-dessus tout. On en a tous besoin n'est-ce pas."

Asumi se lève faisant naître ainsi un tressaillement à l'homme. La jeune femme l'observe alors, perplexe et amusé. Parfois, elle aimait intimider les autres pour une raison qui lui échappe. Peut-être pour ne pas se faire marcher sur les pieds.

"La suite sera pour demain l'avorton"

Aucune réponse simplement le bruit d'un crayon qui écrivait sur une feuille. Asumi marcha jusqu'à la porte puis se stoppa net.

"Ah oui ! Une chose encore. J'éprouve un dégoût sans limite envers les chevaliers. Face à eux, mon comportement change du tout au tout. Bien pire que ce que j'ai été avec toi. Le type d'attitude que tu ne voudrais pas voir. Je passerais donc le passage de ma haine viscérale envers ces derniers. En entendant ce mot, tu comprends tout."

La jeune femme se remet à marcher progressant dans les couloirs jusqu'à la sortie. Une fois à l'extérieur, elle mit les mains dans ses poches et se dirigea vers son appartement. Demain, elle finira ce qui a été commencé.

Histoire :

Comme promis, Asumi revint le lendemain avec un air plus ou moins détendu. La jeune femme savait parfaitement qu'ils allaient attaquer le vif du sujet. Son passé. Son histoire qui lentement l'a forgé pour devenir celle qu'elle est aujourd'hui. Cette jeune demoiselle à la poigne dur, ce caractère exaspérant, mais qui n'est pas aussi effrayant qu'il pouvait paraître. Asumi s'est seulement crée une carapace plus dur que le fer désirant cacher la moindre de ses faiblesses aux yeux du monde. Personne ne l'a jamais vu pleurer, personne ne l'a jamais vu s'extasier devant quelque chose et pourtant, il y a un paquet de chose qui l'a fait craquer dans la vie comme les enfants, la bonne cuisine, la mode aussi, les bons films que parfois elle va revoir une bonne centaine de fois. Asumi reste avant tout, une humaine avec un caractère atypique et chiant certes, mais au fond très attachant.

Entrant pour la troisième fois dans cette pièce ô combien trop petit pour elle. Asumi prit place à la chaise qui lui était dévolue, pieds sur la table prenant un air parfaitement serein alors, qu'à l'intérieur d'elle cela bouillonnait comme jamais. Pire encore que le cœur d'un volcan entrant en éruption, mais l'artiste savait parfaitement comment dissimuler la moindre de ses émotions.

"Bien... Je crois que maintenant on entre dans le vif du sujet hein ? Afin de finaliser ma fiche. Croyez-moi, t'es pas au bout de tes surprises. Pour tout dire, je suis la fille d'une Cœur d'Or et d'un Chevalier d'or. Mon père je ne sais foutrement pas qui il est et entre nous je m'en fous royalement. Je sais simplement que c'est un ancien chevalier d'or point final. Ma mère, Astrea ne m'a jamais rien dit de plus sur lui."

Asumi se tu face à la réaction de son interlocuteur qui par la même occasion brisa la mine de son crayon. Au moins, cela donna à la jeune femme un répits, certes court, mais non négligeable le temps que l'avorton taille la mine de son crayon.

"Je te l'ai dit, je suis pleine de surprise. Enfin passons... J'ai grandi dans le respect et l'admiration des chevaliers. Enfant, on ne fait pas forcément la différence entre le Bien et le Mal, on suit ce que nous dicte nos parents sans vraiment se poser de questions, car on sait que ces derniers sont présents pour nous guider, nous éduquer et nous élever. J'ai fait partie de ces gosses possédant une naïveté à en vomir et qui chaque fois qu'on croisait un chevalier, on avait des étoiles dans les yeux. Leurs regards dédaigneux, on ne les remarquait pas forcément ou plutôt on ne souhaitait pas les voir. On se fondait dans l'illusion d'une utopie parfaite. Après tout, les chevaliers sont bons, sont respectueux et protège l'humanité contre le mal avec leurs armures, leurs forces et leurs cosmos je sais plus trop quoi en faite... Ouais, c'était une existence parfaite, dans un monde parfait. "

Un rire d'ironie lui échappa tandis que ses poings se serraient de plus en plus au point de lui meurtrir les paumes. La douleur était bien fade face à sa haine envers les chevaliers. Oui, bien trop faible et inexistante.

"En faite, j'étais censé devenir un Cœur d'or à mon tour. Ma mère m'apprit la théorie entrant de plus en plus dans le vif du sujet lorsque les années s'écoulaient et qu'elle voyait l'utilité que j'en sache plus pour ce qui concerne mon rôle et ce qu'une femme représente pour un homme, ce qu'elle doit faire ou non et là je reste soft hein. A cette époque, je me disais qu'on était importante à leurs yeux, qu'ils nous protégeaient comme le reste du monde, mais j'avais tort. Un jour, alors que j'avais quoi...13 ans, je suis allée m'occuper de mes corvées quand j'ai croisé un chevalier avec un Cœur d'or jusque là, rien d'étrange. Mais à un moment, sa main gifla la joue du Cœur d'or suivis de plusieurs autres, puis des coups de poings et sa voix qui disaient qu'elle était à lui et qu'il pouvait faire ce que bon lui semblait d'elle. Le Cœur d'or aurait pu crier, mais non, c'était comme si elle trouvait cela parfaitement normal, alors que moi, je savais que ce comportement n'était pas juste, le Mal avait empli les traits du visage de ce chevalier. Ensuite, il commit une autre horreur...un viol sous mes yeux pour la punir d'une erreur qu'elle n'avait pas commise. C'est à ce moment-là que mon dégoût prit forme, que ma haine naquis..."

Asumi se tu un moment. Ce souvenir lui était pénible et elle avait besoin d'un instant pour ne pas exploser de colère et de pleurer sous le coup de la rage au risque de tout casser dans la pièce. Après environ... une bonne quinzaine de minute, elle reprit tranquillement. Sa voix paraissait tellement détaché que cela en était effrayant.

"Lorsque je suis allée voir ma mère pour lui dire l'affreux comportement des chevaliers, cette dernière me dit qu'elle allait en parler avec le Grand Pope. Sans attendre, elle demanda audience, le temps me parut très long avant son retour. Estomaqué, choqué et encore plus dégoûté par le comportement du chevalier et plus encore par l'attitude détaché du Grand Pope qui défendit le chevalier en disant qu'il avait la pleine autorité sur son Cœur d'or. Autrefois devenir un Cœur d'or me semblait un honneur, mais aujourd'hui cela semblait plus une malédiction... Fuir. Ma seule envie était de fuir pour ne pas finir comme cette femme qui a été violentée sous mes yeux et que j'avais croisé un bon paquet de fois dans les couloirs du Sanctuaire. Elle avait toujours un sourire, un bonjour chantonnant et elle aidait les autres quand elle le pouvait. Darya. Je me souviens encore de son nom d'ailleurs. Une femme belle autant intérieurement qu'extérieurement. "

Un pincement au cœur se fit sentir dans les chairs d'Asumi. Le calme qu'elle venait d'imposer en disait long sur l'amitié et la tendresse qu'elle avait éprouvé pour cette femme. Un Cœur d'or voué corps et âme aux chevaliers et qui pourtant a été remercié par des coups et des viols à répétition. Où était donc la fameuse justice des chevaliers là hein ! L'interlocuteur respecta ce silence comprenant un peu plus le caractère teigneux de cette jeune fille dont le dégoût apparent envers les chevaliers l'avait rendu méfiante envers tout le monde. Être forte, avoir du répondant, donner des coups avant de poser des questions. Il y avait là un cercle vicieux, rien de plus.

"Je ne peux plus vivre ici. C'est l'enfer ! C'est ce que je pensais lorsque j'étais dans ma chambre, ma mère était quelque part à s'envoyer certainement en l'air pour x ou y raison. En tout cas, moi, je ne voulais plus rien savoir. J'ai donc rempli un petit baluchon avec quelque vêtement et je suis partie. Ca n'a pas été facile que de fuir, les gardes et tout ça... Mais j'ai prétexté laver le linge de ma mère pour que personne n'ait des soupçons. Ce soir-là, je n'étais pas sûr de m'en sortir vivante. Mais c'est là que Darya est apparu au détour d'un couloir. A ce moment-là, je ne savais pas comment réagir, son visage était parsemé de bleus et d'ecchymoses. Je ne savais pas quoi faire d'autre et j'ai baissé la tête tout simplement. Darya était une femme intelligente et il ne lui fallut pas longtemps avant de comprendre ce que j'entreprenais. Et tu sais quoi l'avorton ! Elle n'a même pas cherché à me dénoncer. Non, elle m'a aidé à m'enfuir. Pourquoi ? Elle m'a simplement dit qu'une vie bien meilleur que Cœur d'or m'attendait au-delà du Sanctuaire. J'ai fui sans me retourner une fois dehors, sans même la regarder. J'en éprouve aujourd'hui du regret, j'ai même pas trouvé la force de la remercier. J'ignore ce qu'elle est devenue. En vie ou bien morte, je ne sais pas. Mais avec ce bourrin qui l'a fait souffrir, je redoute le pire."

L'heure de la pause avait sonné. L'un comme l'autre avaient besoin de se remettre de ses émotions. L'interrogatoire prenait des formes de roman épique réel vécu par une gamine qui n'a pas croisé les meilleurs chevaliers qui soient en ce monde. Asumi en a gardé un souvenir vif et piquant qui fait remonter en elle un traumatisme qui se transforme en une haine et une rage sans fond. Les chevaliers pour elle sont synonymes de tromperies et de Mal. Tous ceux qu'ils combattent pour sauver le monde ne suffira pas à enlever les erreurs que ces derniers font envers les Cœurs d'Or. Quelques instants plus tard l'interrogatoire reprit.

"Par la suite, j'ai vécue quelque mois dans la rue. Chipant les portefeuilles et fouillant dans les poubelles pour pouvoir trouver de quoi manger. J'avoue c'était pas très génial comme vie, mais au moins j'étais libre et je n'avais plus à avoir peur de la perversité des chevaliers. Une vie pénarde, mais pas facile jusqu'à ce que maître Genji apparaisse. Je l'ai trouvé bizarre sur le coup, mais ensuite notre relation était passé d'inconnu à quelque chose de plus familial. J'étais devenue sa petite-fille de coeur et sa seule héritière à ce jour. Il m'a enseigné tout ce que je sais aujourd'hui, les modes de combats, comment étudier le style de quelqu'un et aussi à m'apprendre à utiliser l'infime partie de Cosmos qui sommeillait en moi. Et bien oui, je suis la fille d'un chevalier d'or donc j'ai hérité d'une partie de ce qui faisait de lui un être important aux yeux de certains. Maître Genji se trouvait être un ancien apprenti qui comme moi a fui la véritable image d'un chevalier. Trop bon et aussi trop faible face à l'injustice du reste des chevalier de son temps, il a préféré se carapater, faire croire à sa mort pour renaître sous le nom de Genji."

Un nouveau silence s'installa, tout aussi respectueux que le précédent lorsque la jeune femme avait mentionné le prénom de Darya. Encore un être auxquels la demoiselle tient au point de montrer l'immense respect qui sommeille en elle lorsqu'elle mentionne ses sauveurs.

"En grandissant, je me suis complètement moquée de l'avancer des chevaliers. Leurs affaires ne m'intéressaient pas, parce que je savais qu'une grande partie ne pouvait fuir la démence qui dormait en eux et dont j'étais été la témoin, il y a maintenant 7ans... Y a pas à dire, le temps passe vite. Athéna et ses lavettes et les autres clowns franchement rien à faire d'eux et de leur soi-disant naissance pour sauver le monde du Mal. Rien que d'en parler et l'envie de tout détruire me vient. Je ne le cache pas, je ne les portes pas dans mon coeur et leurs Dieux et Déesse les blasphémer ne me fait absolument rien. Pour moi, ils ne valent pas mieux que leurs chevaliers. Je ne respecte rien à part la bagarre, le sake et ma vie."

Plus l'histoire avançait et plus on pouvait comprendre sa détermination à haïr ce que d'autre admire. Des questions naissent dans l'esprit de l'interrogateur. Serait-elle une menace pour les chevaliers ? C'est une possibilité à moins que quelques chevaliers lui montrent qu'ils ne sont pas tous aussi détestable qu'elle le pense. Cette Darya qu'est-elle devenue ? Et Astrea se soucie-t-elle du sort de sa fille ou bien l'a-t-elle définitivement banni de son existence ? Tant de questions et si peu de réponses. Plus, on avance et plus l'homme se dit que cette fille doit se sentir vraiment seule.

"Aujourd'hui, je vis ma vie. Elle est loin d'être honnête, je ne suis pas un ange. Je me bats, je vole aussi. Pas voler comme un oiseau, mais plutôt du verbe chiper, chaparder, cambrioler comme Arsène Lupin, je ne sais pas si tu connais. Enfin bref, voler avec classe et talent pour revendre le tout à un prix honorable. Sinon comment je pourrais me payer l'appartement que j'ai hein ! Tout dernier étage avec une vue imprenable. Comme le disait Genji, faut de tout pour faire un monde et honnêtement, je dois être l'un de ces déchets qui doient pourrir la belle utopie d'illusion de ces chevaliers. Avant de faire le ménage à l'extérieur, il devrait faire le ménage parmi eux. Y a pas de déchets toxiques à annihiler."

Après avoir inscrit les dernières paroles de la jeune femme, l'interrogateur lui donna la feuille afin qu'elle puisse la signer. Ce dernier en fit deux copies pour l'envoyer à ses supérieurs et une à Asumi. La boule au ventre disparu laissant place à une certaine empathie qui passa bien vite lorsque la demoiselle remarqua le regard de pitié de son interlocuteur. Aucun mot ne sortit de sa bouche, pas de pique, ni de venin, un simple regard puis la demoiselle prit congé pour rejoindre son territoire afin de continuer sa vie qui entre nous apporte des surprises de jour en jour. Avec Asumi, on ne sait jamais de quoi le lendemain est fait.