Histoire : ( Je vais écrire l'histoire sous forme de petits chapitres et OUI J'AI COMMENCE PAR LA FIN... Car j'aime les fin ; fin de repas avec un délicieux dessert bourré de calorie... Euh que fais-je ... *Toussote.* Bon, à mon clavier pour écrire l'histoire d'une VIE passionnante ; ma MIENNE . A bientôt )
~Journal d'Albior~Aujourd'hui, j'ai eu la grande joie de voir mes nouveaux disciples... A oui, pour vous qui lirez ces notes ; c'est de l'ironie... Avoir des morveux pleurnichards et incompétents à entrainer est une véritable corvée.
Surtout que, comme la mauvaise herbe ; les incapables ne meurent pas facilement... Et tout comme les chiens errants affamés, il est difficile de s'en débarrasser... Duquel j'ai le plus pitié? Le jeune garçon...
Ou les deux filles. Ah non, celle aux cheveux vert est un petit gars... Je ne m'y ferais pas. Enfin bon. Il arrive qu'un tocard réussit à percer. Bon, je verrais bien demain à l'aurore si je peux espérer tirer quelque chose de ces vermines.
N'allez pas croire en me lisant que je suis un tortionnaire sans cœur... C'est faux. Juste que mon travail n'est pas de les materner mais d'en faire des chevaliers d'Athéna. Pas de place pour les poupettes.
(... certaines pages sont brulées partiellement ou entièrement ...)
Bon, j'ai peut être parlé trop vite. Il y a peut être un petit potentiel dans ce groupe. La jeune fille me surprend. Elle arrive à suivre mon entrainement. Elle n'a pas un potentiel hors norme loin de là, mais elle est volontaire et surtout
déterminée. Je pense pouvoir faire quelque chose d'elle... Enfin si elle ne perdait pas son temps en aidant le petit jeunot. il me rend triste... En lui il y a un énorme potentiel... Malheureusement, il est trop "pur". Pris chacun de leur coté,
ils n'ont rien d'exceptionnel ; l'un ayant ce qui manque à l'autre pour faire un grand chevalier... Si seulement je pouvais endurcir Shun. Je me demande si c'est judicieux de ma part de laisser June soigner ces blessures et surement son cœur.
(... certaines pages sont brulées partiellement ou entièrement ...)
J'aurais du intervenir et pas faire semblant de ne rien savoir du petit manége de June. Cela rime à rien. Pire, elle s'attache. J'aurais une discussion avec elle en espérant qu'il ne soit pas déjà trop tard.
Je la pensais plus intelligente ; c'est vrai, elle a toujours été une battante et proche de Shun. Mais elle a confondu gentillesse et amitié avec pitié et culpabilité.
(... le reste du journal est illisible ...)
~Journal de June~Je pense à lui. Je pense toujours à lui... Au départ, je ne comprenais pas ce nœud dans la poitrine m'empêchant de respirer lorsqu'il était à mes côtés.
Nullement maitresse de mes sentiments et de mon corps, je ne peux détourner mon regard de lui. Et sous ce masque froid et glacial que je dois porter par obligation, un visage rougissant s'y cache... Oh Shun, si seulement tu pouvais voir mon visage à cet instant souhaitais-je malgré la peur. Depuis quand je l'aime... Bonne question.
Je pense depuis toujours... Et le pire, il ne m'a point volé mon cœur... Non, il n'en a pas eu besoin.
Oh Shun,
Tu es le Soleil, magnifique, chaud et brillant...
Et moi, un pauvre papillon de nuit.
Comme lui, je recherche ta Lumière...
Quelle stupide créature, comme elle, je ne peux résister à tes flammes.
Flammes qui, je le sais, me consumeront avant de me laisser agonisante dans l'attente de ma triste fin.
Oh Shun, jamais tu ne connaitras mes sentiments pour toi. Car jamais je ne pourrais te les dire de vive voix... La simple idée que tu ne puisses partager les mêmes sentiments envers moi que ceux que j'ai pour toi mis empêche. Je préfère rester dans l'ignorance et rêver. J'emmènerais avec moi ce secret avec moi dans ma tombe.
Mais, avant ça, je vais devoir me dresser contre toi... Te blesser... Malgré tous tes cachotteries, je connais la vérité. Tu as décidé de rejoindre le parti de Saori et de t'opposer au Grand Pope...
Je ne peux te laisser faire une telle folie. On ne parle pas ici d'une simple croisade mais d'une course vers la Mort... Une course vers les Gold Saint... Je refuse de te perdre ainsi et pour cette raison, je vais t'arrêter.
Après, il est clair que tu me détesteras. J'en suis consciente. Mais, je les ai vu... Je sais de quoi est capable un Gold Saint ; avec quelle facilité il a détruit notre île... De mes yeux, impuissante, j'ai vu mourir notre maitre.
Je ne veux pas que tu subisses le même sort.
Je n'ai pu t'arrêter... Puisses-tu revenir en vie... Pardon encore d'avoir douté de toi, de ton engagement, de ta force. Tu n'es plus le petit garçon frêle que je soignais le soir après nos entrainement. TU es maintenant, comme notre maitre l'avait prédis un véritable chevalier... Pourras-tu me pardonner un jour d'avoir douté de toi...
(...) Quel rêve étrange...
Je m'étais jurée de ne plus rien écrire dans mon journal. Je ne sais même pas si tu es encore en vie. Je ne peux qu'espérer qu'il en soit ainsi... Les Gold Saint... Folie... Mon Dieu, je sais que je suis une pécheresse, mais fait que Shun revienne en vie... Pitié.
Je deviens folle. C'est la seule explication... Comment peut-il en être autrement...
J'ai rêvé de toi, m'enlaçant, me disant combien tu m'aimais et que tu souhaitais vieillir à mes côtés. Même si c'était qu'un rêve, je pouvait, endormie, sentir les larmes de joie couler sur mon visage. Même notre baiser semblait SI réel...
Je pouvais dans mon sommeil sentir le gout de tes lèvres ; nos langues dansantes dans un ballet sensuel. Tout ceci semblait tellement vrai Shun... Même la chaleur de ton corps contre le mien lors de notre étreinte était là, réconfortante, enivrante. Le délicat parfum de ta peau douce et nue blottie
tout contre moi... Mais, ce n'était qu'un rêve et dans celui-ci, tu étais une femme ; la plus belle d'entre toutes... Si un jour, par malheur, tu devais lire ceci... Saches que moi aussi, je me trouve folle.
A Shun mon éternel amour, puisses-tu être en vie...
~DURE ET INAVOUABLE REALITE~ La mer était agitée aujourd'hui ; ses vagues s'écrasèrent sur l'un des versant de la falaise de l'ile d'Andromède. le bruit assourdissant de l'orage faisait trembler la Terre tandis que ses éclairs déchiraient le Ciel ; fendant la nuit d'une multitude jet de lumière. Abattue, June était assise sur un rocher, sa joue appuyée sur l'un de ses genoux. Malgré les cordes qui tombaient, la jeune guerrière restait assise, l'eau ruisselant sur son armure et sa peau pale. Le spectacle de cette jeune femme immobile, seule face à la fureur des éléments, avait certes, quelque chose d'envoutant, de magnifique mais aussi de terrifiant.
June avait passé pratiquement deux années à essayer de comprendre pour quelle raison, elle n'avait pas retenu l'homme qu'elle aimait. Deux longues années à se torturer l'esprit, faisant saigner à chaque fois son si petit cœur ; pour une réalité qu'elle avait toujours su. Une réalité qu'elle s'était refusée d'admettre profondément ancrée en elle et contre laquelle elle ne pouvait absolument rien faire. L'idée, non, la simple pensée terrorisait la jeune chevalière du Caméléon... Cette dure malédiction qu'elle n'avait pas choisi, l'avait hanté tout sa vie ; la rongeant de l'intérieur alors qu'elle s'évertuait à la refouler au plus profond d'elle même, se refusant de l'admettre.
* Oh Shun pourquoi... Pourquoi t'ai-je fait ça? Toutes ces années... Comment n'ai-je pas vu? Pourras-tu seulement me pardonner un jour?* Se lamentait June.
La jeune femme n'avait plus que des interrogations à l'esprit. Elle qui avait souhaité comprendre la raison qui l'avait empêché de retenir l'homme aimé ; priait Athena pour l'oublier. Comment n'avait-elle pas compris avant le démon qui l'habitait? Du Chevalier d'Andromède, dont elle croyait être éperdument amoureuse, elle n'aimait au final que sa féminité et non sa virilité. Ainsi donc, guidée par son esprit et retenue par les sentiments contradictoires de son cœur qu'elle refoulait, June était devenue, au fil du temps, un pantin valsant autour de Shun ; un instant aimante et fuyante telle la brume l'instant d'après. De ce balai macabre, elle ne fut pas la seule à en souffrir. Aujourd'hui, elle avait la réponse tant convoitée ; elle n'aimait pas les HOMMES.
- Flash~back:
Après le départ de Shun, June fut convoquée auprès de Saori ; réincarnation de la Divine Déesse de la Guerre Athéna. Pour la Bronze Saint, rencontrer la Divine était un immense honneur mais aussi une source d'angoisse impossible à dissimuler. Encore aujourd'hui, elle se souvient du jour où elle avait reçu sa convocation. Ce jour là, comme un signe du Destin, le ciel de l'île d'Andromède était clément. June, comme à chaque fois, s'entrainait avec sérieux, repoussant ses limites au maximum. Seulement, aujourd'hui, son corps était rafraichi par la rosée - perlant sur sa peau comme une caresse - accompagnant l'aurore. Ses longs cheveux ondulaient dans une danse sensuelle suivant la douce brise du matin. Jamais dans tous ses souvenirs, le temps sur cette île fut aussi rayonnant et paisible. Surprise par le messager d'Athéna, June était retournée à sa demeure ; une petite cabane avec seulement le strict minimum pour le bien être d'une chevalière. La missive à la main, elle était rentrée dans "son sanctuaire" impersonnel trahissant chez la jeune femme son côté effacé. Après une longue hésitation et avoir vérifié un nombre incalculable de fois qu'elle était bien seule, June avait pris connaissance du contenu de la Missive Divine. La lettre avait été écrite à la main, une douce senteur de rose et de jasmin parfumait le papier aux armoiries de la Déesse Athéna. L'écriture était celle d'une personne raffinée, chaque mot et tournure de phrases, parfaitement choisis dont émanaient une certaine chaleur. Dans les grandes lignes, la Déesse demandait à June de la rejoindre pour une entrevue qui aurait lieu à la prochaine pleine lune.
June était partie le matin même. Bien que court, le voyage paru interminable pour la guerrière qui ne pu trouver le sommeil durant son périple. Malgré tout, June du Caméléon s'était présentée devant Saori sans la moindre séquelle de ces longues nuits sans repos salvateur.
L'entrevue fut brève et pourtant chaleureuse. Encore aujourd'hui, la mélodieuse voix d'Athéna résonne dans la tête de June. Elle était donc revenue sur sa chère et tendre île investie d'une Mission directement ordonnée par Athéna elle même ; former les futurs et jeunes chevaliers. June en était restée bouche bée... Encore aujourd'hui, bien qu'elle n'ose remettre en question le choix de la Déesse, la jeune femme reste incrédule... Pourquoi elle? Elle était certes une bonne chevalière mais, elle n'était pas la meilleure - loin de là - et point la plus apte à enseigner du fait de son caractère renfermé. Pourtant, depuis ce jour, elle se surprenait d'être aussi pédagogue et appréciée par ses "élèves". Faut-il être un Dieu pour se connaitre?
Tout aller bien dans le meilleur des mondes. Enfin, jusqu'à ce triste jour...
June, perdue dans ses souvenirs, grelottait sous le froid mordant de la tempête à moins que ce ne fut les nerfs... Le cosmos émanant contre son grès, était vacillant, instable, reflétant sa profonde tristesse et la confusion qui régnait dans son esprit. Bizarrement, même si elle ne le remarquait pas, il était bien plus grand qu'à son habitude ; comme si il prenait son essence vitale dans la douleur déchirant son si petit cœur...
- Flash~back:
Il y a six mois de cela, June avait trouvé au bas de sa porte une jeune femme tout juste âgée de dix-sept ~ dix-neuf ans à tout casser. L'étrangère était inanimée, son corps frêle portait les stigmates d'une vie dure entre mauvais traitements et faim. Intriguée par l'inconnue, June décida de la soigner elle même, l'installant confortablement dans sa demeure. Il faut dire que depuis qu'elle était devenue instructeur, June dormait peu et principalement sur la chaise devant son bureau. La chevalière veilla au chevet de l'inconnue pendant trois jours durant. Seulement après cette période, l'étrangère repris connaissance. Il fallu ensuite pratiquement une semaine à June pour apprendre son nom et le motif de sa présence. L'étrangère voulait devenir chevalier au service d'Athéna. Malheureusement, bien que possédant un cosmos, celui-ci était faible ; bien trop faible... Téméraire et motivée par la voie qu'elle s'était choisie, l'inconnue de dix-sept ans avait fait le trajet jusqu'à l'ile sur un radeau de fortune avant de s'échouer sur le rivage. Elle s'était ensuite trainée laborieusement dans les terres puisant dans le peu de forces qui lui restaient pour perdre connaissance devant la demeure de June.
June savait que l'étrangère n'avait pas le profile pour accomplir le rêve qu'elle c'était fixé. Trop vieille, trop faible... En tant qu'instructeur, June, n'aurait jamais du l'entrainer... Juste la renvoyer sur le continent... C'était aussi simple que ça... Après tout, elle avait bien laissé Shun, l'amour de sa vie partir... Pourquoi était ce si difficile aujourd'hui? Plus elle passait du temps avec l'inconnue, plus elle appréciait sa présence ; plus il lui était inconcevable de la laisser partir. June pouvait la regarder dormir toute la nuit... Alors, lorsqu'un matin, l'inconnue décida de partir pour trouver un maitre plus conciliant, June sentit une brusque douleur à la poitrine... Elle pouvait sentir ses jambes trembler de concert avec les battements saccadés de son cœur. June, elle qui avait laissé son amour partir ne pouvait se résigner à voir partir une parfaite inconnue... L'idée même de ne plus respirer le même air que cette étrangère était devenu quelque chose d'inconcevable dans la tête de June, si bien qu'elle finit par céder et entrainer l'inconnue... L'entrainement fut une longue et douloureuse agonie pour l'étrangère comme l'avait craint June... Mais devant la volonté de sa disciple, June continua de la former... Et cela jusqu'au jour où; la volonté ne suffisait plus pour porter un rêve. L'étrangère avait pourtant lutté, puisé dans toutes ses forces ; comme la bronze sainte l'avait mainte et mainte fois répété ; l'inconnue n'avait pas la moindre chance. Pourtant, jusqu'à la fin, jusqu'à ce que la dernière parcelle d'énergie ne quitte son corps, l'étrangère avait sourit à June ; celle qui l'avait laissée entrevoir son rêve...
June était anxieuse. Le temps était en harmonie avec les sentiments de June. Comme si, celui-ci voulait la punir. Le vent violent, lui fouettait le visage, et sa puissance, lui comprimant la poitrine, rendait sa respiration lourde et difficile. Ses longs cheveux d'or bataillaient dans une danse des plus chaotique au rythme de ces bourrasques. Elle avait appris le retour de Shun après la Guerre Sainte. L'amour de sa vie aller enfin revenir vers elle. Mais, la chevalière avait un pincement au coeur. Quelque chose c'était immiscée en elle telle une tumeur ; vile, perfide et sombre.
Malgré l'orage qui faisait rage, inondant le ciel de ses éclairs tels des hurlements de colère, June avait ressenti le besoin d'aller au bord de la falaise. Admirant le soleil levant malgré, elle pensait, non elle se forçait à espérer que cette sensation viscérale n'était que l'angoisse de retrouvailles après une longue et terrible absence. Mais, au fond d'elle, elle SAVAIT que cela n'était pas le cas et que la réalité était bien pire. June avait peur... Une peur des plus terrifiante tellement celle ci était irrationnelle.
La seule chose lui traversant l'esprit, le jour où, elle était allée trouver Athéna pour se joindre au combat et protéger sa Déesse au coté de Shun pendant la Grande Guerre. Là bas, seulement Athéna et Shaina étaient présentes. Comme un coups de poignard en plein coeur, Athéna lui avait ordonné sans même un regard ou une explication, de retourner sur l'ile d'Andromêde et attendre. June se souvient encore de son chagrin, sa grande tristesse qui l'avait laissé sans voix suite à cet ordre de la Déesse. Pour la chevalière du Caméléon, cela ne voulait dire qu'une chose ; Athéna n'avait aucune confiance en ces aptitudes de guerrière la relégant ainsi au banc de touche alors que, tous les autres chevaliers allaient mettre leur vie en jeu.
June porta sa main droite sur son cœur, les larmes coulant sous son masque. Aujourd'hui encore, la Guerre Sainte finie, elle ne peut que se sentir coupable d'être restée une fois de plus en retrait. C'est le cœur triste, pleurant des larmes de sang, qu'aujourd'hui, elle allait enfin revoir Shun. Après tout ce que le chevalier avait traversé lors de cette guerre - la disparition de Seiya, le fait d'avoir était le réceptacle d'Hadès - June n'avait que de la haine pour elle même... Elle avait même espéré, que Shun ne revienne pas sur cette maudite ile ; "sa" prison, sachant qu'elle n'aurait pas la force de se présenter à lui. Comment pouvait elle prétendre être digne de Shun? June, regardant l'océan, souhaitait être happée par les flots et disparaitre à jamais.